Où sont les gisements d’économies pour l’Acheteur indirect Business Partner ?
Dans le contexte économique actuel où la maitrise des coûts et la recherche d’économies priment, l’acheteur indirect occupe un rôle clé. Perçu avant tout comme un négociateur voire un arbitre budgétaire, l’acheteur « Business Partner » recherche aujourd’hui de nouveaux gisements d’économies, dans la lignée de la stratégie « Business » de l’entreprise, pour préserver la marge. En effet, les leviers d’achats indirects classiques n’ont plus cours – volume, pression forte sur les coûts et savings – et les pratiques achats se sont considérablement professionnalisées. Focus sur deux nouveaux leviers à privilégier en priorité par l’Acheteur Business Partner pour optimiser les coûts : la suppression des achats sauvages et l’optimisation du TCO !
Acheter « mieux » pour « consommer moins »
Selon Richard Calvi, Directeur du Master « Achats Logistique » de l’IAE Savoie Mont Blanc, la valeur de l’acheteur « Business Partner » passe par le nécessaire développement d’une capacité à « acheter mieux » pour ainsi « consommer moins » et donc agir sur la source : les besoins de ses clients internes. Cela se traduit pour l’acheteur indirect de repenser les cahiers des charges, structurer au mieux le panel fournisseur, mettre sous contrôle l’ensemble des achats et processus sous sa responsabilité, éradiquer les achats sauvages et sécuriser le taux d’observance des contrats… Il a comme obligation de travailler en profondeur sur la consommation et les usages de ses clients internes et prescripteurs, porter de nouvelles pratiques et changer leurs comportements. Et là, un chiffre interpelle : 75% des économies possibles sur les achats indirects passent par une rationalisation des demandes et sont donc en interne*. Ainsi, l’acheteur indirect « Business Partner » doit impérativement rationaliser et faire évoluer les pratiques selon les « réels » besoins de ses clients internes.
Analyser le TCO et chercher des optimisations au-delà du périmètre classique
En complément de la rationalisation des demandes et consommations, l’acheteur indirect « Business Partner » peut également chercher d’autres leviers d’optimisation en analysant le TCO (Total Cost of Ownership) de ses équipements et prestations. Il devient alors prescripteur en cherchant des optimisations plus en amont comme les transports, au-delà du périmètre classique des achats. Le Total Cost of Ownership ou Coût Total de Possession représente la somme totale dépensée d’un bien tout au long de son cycle de vie – acquisition, usage et fin de vie ou d’une prestation sur toute sa durée. Il inclut les coûts directs (prix d’achat, jour/homme et équipements nécessaires) et les coûts indirects ou « cachés » indispensables au fonctionnement ou à la réalisation (frais de formation, maintenance, personnel, énergie, frais professionnels…). La clé de la réussite de l’analyse TCO réside dans l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, et surtout dans le soutien de la Direction Financière. Patrice Tiolet, ancien CPO d’Europcar l’illustre : « Les prestations intellectuelles et en particulier le Marketing, désormais sous l’égide de l’Acheteur présente des particularités qui complexifient l’évaluation du TCO. La démarche qualitative qu’il représente implique la participation active de la Direction Marketing pour trouver le « juste » équilibre. »
Pour Franck Barrailler, Responsable du Service Achats de INPI : « Le respect budgétaire repose sur le pilotage de « bout en bout » des achats et surtout des fournisseurs, bien au-delà de la seule négociation des prix. L’acheteur est bien le pilote du processus achat, donc un facilitateur et in fine, un « Business Partner » des prescripteurs pour que l’achat soit performant. »
Pour découvrir plus de leviers à activer pour optimiser les coûts, téléchargez notre livre blanc « L’acheteur indirect cost killer est mort, vive l’acheteur Business Partner ! »
* Source : https://www.kimoce.com/multimedia/emailing/Guide_achats.pdf